Nouvelle édition de l’observatoire des prix du vrac et bio.
Mené conjointement par BioWallonie et ConsomAction, l’Observatoire des prix du bio et vrac a pour objectif de suivre dans le temps l’évolution des prix des produits vrac/bio et de mieux comprendre les différences entre les canaux de distribution grandes surfaces et magasins spécialisés (vrac, bio, circuit court magasin à la ferme,…).
Créé en janvier 2023, cet outil permet d’apporter un éclairage objectif et régulier sur le marché du bio et du vrac en Wallonie. En juin 2025, une nouvelle récolte de données a été réalisée afin d’actualiser les tendances observées.
Les résultats confirment une tendance déjà constatée lors des précédentes analyses : le bio en magasin spécialisé n’est pas plus cher que le bio en grande surface et il présente même plusieurs avantages, notamment en termes d’origine belge et de réduction des emballages.
L’étude s’appuie sur des données collectées entre le 16 et le 27 juin 2025, dans :
- 15 magasins spécialisés (magasins bio, vrac, circuit court et fermes bio)
- 14 enseignes de grandes et moyennes surfaces, dont Aldi, Lidl, Colruyt, Bioplanet, Delhaize, Intermarché, SPAR, Carrefour et Carrefour Market.
Le panier de comparaison comprend 23 produits bio courants, allant des fruits et légumes aux produits laitiers, en passant par la viande, les œufs, le pain, les pâtes, le riz, les noisettes, le sucre, etc.
Prix : une différence moyenne de seulement 5 %
En juin 2025, le panier bio moyen s’élève à 98,3 € en grande surface contre 93,7 € en magasin spécialisé
👉 Soit seulement 4,6 € de différence, c’est-à-dire à peine 5 % !

La différence de prix s’explique principalement par trois produits légèrement plus chers en magasin spécialisé : les pâtes, la saucisse de porc et le yaourt. Si on les retire du panier, l’écart chute à seulement 0,50 €.
Autres constats clés :
- Les fruits et légumes bio sont en moyenne 9 % moins chers en magasin spécialisé qu’en grandes surfaces.
(illustration : « fruits et légumes 9 % moins chers ») - Le poulet et le jambon bio affichent des prix quasi identiques dans les deux circuits (écart <10 %).
- Les noisettes, le pain et le riz bio présentent également des prix similaires (écart <10 %), tandis que le sucre de canne bio est 28 % moins cher en magasin spécialisé.
(illustration : « noisettes, pain et riz : prix similaires — sucre de canne 28 % moins cher »)
À noter : les produits non transformés ou peu transformés (fruits, légumes, œufs, poulet entier, riz, sucre de canne) sont généralement moins chers ou au même prix en magasins spécialisés qu’en grandes surfaces.
Ces résultats rappellent qu’il ne suffit pas de comparer les étiquettes : les différences d’origine, de procédés de fabrication ou de taille d’entreprise influencent aussi les coûts de production et donc le prix final.
Origine : davantage de produits belges en magasins spécialisés
Les magasins spécialisés se distinguent également par la proportion de produits belges qu’ils proposent.
Voici un aperçu des résultats :

Dans toutes les catégories, les magasins spécialisés soutiennent davantage la production belge, en particulier pour les produits transformés (farine, jus de pomme, produits laitiers, etc.).
Emballage : le vrac, une vraie différence
L’un des écarts les plus marquants concerne les emballages.
Dans les magasins spécialisés, 67 % des produits analysés sont disponibles en vrac. Le yaourt par exemple est consigné dans 92 % des cas (au moins une référence consignée par magasin).
En grandes surfaces, c’est une autre histoire, 89 % des produits bio sont emballés. Dont plus de la moitié (55 %) dans du plastique. Le vrac se limite essentiellement aux fruits, légumes et au pain.

L’observatoire des prix du bio et vrac montre que le magasin spécialisé n’est pas synonyme de prix plus élevés, bien au contraire.
Pour de nombreux produits, il est aussi compétitif tout en garantissant :
- une plus grande part de production belge,
- une offre plus durable,
- et une réduction significative des emballages.
Autant de bonnes raisons d’encourager les consommateurs à (re)découvrir les magasins bio et de vrac locaux, véritables partenaires d’une alimentation durable et accessible.